
Le 1er février 2025, le président américain Donald Trump a signé une série de décrets visant à imposer des droits de douane de 25 % sur tous les produits canadiens et mexicains entrant aux États-Unis, ainsi que des droits de douane de 10 % sur toutes les ressources énergétiques canadiennes, des droits de douane de 20 % sur tous les produits chinois entrant aux États-Unis et la suppression de la section 321 (19 USC 1321), suspendant ainsi la règle de minimis de 800 dollars pour toutes les marchandises entrant aux États-Unis en provenance de ces trois pays.
Au cours des mois qui ont suivi, une série de changements ont été apportés à la politique commerciale américaine, modifiant fondamentalement la manière dont les entreprises effectuent leurs expéditions transfrontalières et internationales.
Bien qu'il soit extrêmement difficile d'apporter des réponses concrètes à l'heure actuelle, chez Freightcom, nous espérons offrir un ensemble d'informations clés claires et concises qui pourront servir de guide à mesure que la situation évolue.
Les informations fournies dans cet article sont uniquement à titre informatif et ne constituent en aucun cas des conseils juridiques, fiscaux ou douaniers. Bien que nous nous efforcions d'assurer l'exactitude de ces informations, nous ne donnons aucune garantie et n'assumons aucune responsabilité pour les erreurs, omissions ou conséquences résultant de l'utilisation de ces informations. Il incombe aux clients de vérifier les exigences auprès des autorités douanières compétentes ou des professionnels du commerce avant l'expédition.
Modifications des seuils de minimis et des tarifs douaniers américains affectant les expéditeurs canadiens (en vigueur actuellement et à venir)
De minimis (800 $) suspendu à compter du 29 août 2025
Tous les envois de faible valeur à destination des États-Unis sont désormais soumis à des droits de douane et doivent répondre à toutes les exigences d'admissibilité. Les colis non postaux doivent faire l'objet d'une déclaration en douane en bonne et due forme ; les colis postaux sont soumis à de nouveaux droits de douane par article ou ad valorem.
L'USMCA (CUSMA) reste d'actualité
Les marchandises qui répondent aux critères d'origine de l'USMCA restent exemptées des nouveaux tarifs IEEPA appliqués par les États-Unis cette année. Assurez-vous de disposer d'un certificat d'origine USMCA valide dans vos dossiers.
Si vos marchandises ne répondent pas aux critères de l'USMCA : les États-Unis ont imposé des tarifs IEEPA supplémentaires sur les marchandises canadiennes (généralement 35 % depuis le 1er août 2025). Des exceptions sectorielles peuvent s'appliquer, mais il faut s'attendre à être exposé à ces droits à moins que les règles de l'USMCA ne soient respectées.
Les produits d'origine chinoise sont toujours soumis à des droits de douane
Les taux de la section 301 (25 % pour de nombreuses catégories et 50 % pour certaines autres) s'appliquent en fonction du pays d'origine, même si les produits sont expédiés depuis le Canada. Vérifiez vos classifications HTS et vos déterminations d'origine.
Prévoyez de nouveaux coûts et de nouvelles formalités administratives
Les frais de traitement des marchandises (MPF) américains s'appliquent aux entrées officielles (0,3464 % ad valorem ; des montants minimums et maximums s'appliquent), auxquels s'ajoutent d'éventuels frais de courtage et autres frais d'utilisation.
Ce que vous devez faire maintenant (liste de contrôle rapide)
Pour éviter les retards, les coûts imprévus et les clients mécontents, les entreprises canadiennes doivent adapter leurs pratiques d'expédition afin de se conformer au nouveau régime tarifaire et douanier américain. Voici quelques mesures essentielles à prendre :
Étape 1 : Comprendre les nouveaux frais de courtage et d'entrée
Toutes les expéditions terrestres/standard entrant aux États-Unis seront traitées par les douanes américaines, et des frais de courtage s'appliqueront désormais. Cela comprendra :
- Frais de préparation à l'entrée
- Frais de décaissement (caution)
Il est important de bien comprendre les options qui s'offrent à vous via Freightcom.
- DDP (Delivered Duty Paid) – Avec cette option, les frais de dédouanement, les droits, les taxes et les tarifs douaniers sont pris en charge par l'expéditeur, de sorte qu'aucun frais supplémentaire n'est facturé à votre client. Veuillez contacter votre gestionnaire de compte pour activer cette fonctionnalité sur le système si elle n'est pas actuellement disponible sur votre compte, ou envoyer un e-mail à sales@freightcom.com.
- DDU (Delivered Duty Unpaid) – Cette option prévoit que les frais de dédouanement, les droits de douane et les taxes sont perçus auprès du destinataire de l'envoi.
- Service FedEx International Connect Plus – Ce service inclut les frais de courtage dans le tarif proposé par Freightcom.
✅ Action : Intégrez ces coûts dans vos devis et factures. Mettez à jour vos modèles de tarification ou vos systèmes de paiement (si vous pratiquez le commerce électronique) afin que vos clients n'aient pas de surprise à la livraison.
Étape 2 : Fournir un certificat d'origine CUSMA valide
Pour bénéficier des exemptions tarifaires prévues par l'accord CUSMA/USMCA, vous devez joindre à votre facture commerciale un certificat d'origine dûment rempli.
Exigences clés :
- Nom/coordonnées de l'exportateur
- Nom/coordonnées de l'importateur
- Description et code SH des marchandises
- Critères d'origine (règles de l'ACEUM)
- Déclaration de certification et signature
✅ Action : assurez-vous que ce document est correctement préparé et joint à chaque envoi. Vous ne savez pas si vous êtes conforme à l'ACEUM ? Consultez notre guide complet.
Étape 3 : remplissez votre facture commerciale avec précision
Les douanes américaines exigent des données complètes et correctes. Toute erreur ou omission peut entraîner des retards, des inspections ou des pénalités coûteux.
Votre facture doit inclure :
- Une description détaillée du produit (pas de termes génériques)
- Le code SH (HTSUS) à 10 chiffres pour chaque article
- Le pays d'origine
- La quantité et la valeur des marchandises (en USD)
- L'adresse complète, le numéro de téléphone et l'adresse e-mail du destinataire
- Les conditions de vente (Incoterm, par exemple DDP ou DDU)
✅ Action : Vérifiez soigneusement les factures avant l'expédition. Utilisez des outils de courtier en douane ou un logiciel de validation pour éviter les erreurs.
Étape 4 : Connaître les marchandises soumises à des restrictions et à des réglementations
Certains articles font l'objet d'un contrôle supplémentaire ou de restrictions lors de leur expédition vers les États-Unis (par exemple, les textiles, les denrées alimentaires, l'alcool, les cosmétiques, les appareils électroniques).
✅ Action : vérifiez l'éligibilité des produits et les autorisations requises avant l'expédition. Le non-respect de ces règles peut entraîner des amendes, des saisies ou des interdictions d'importation permanentes.
Étape 5 : conservez les documents et respectez la réglementation
Les douanes américaines peuvent contrôler les expéditions plusieurs mois après leur dédouanement. Vous êtes tenu de conserver :
- les copies des factures et des documents d'expédition
- les certifications CUSMA
- les preuves de paiement des droits et taxes
✅ Action : conservez les documents pendant au moins 5 ans. Créez un dossier de conformité interne pour les expéditions à destination des États-Unis.
Étape 6 : communiquez clairement avec vos clients
La transparence renforce la confiance. Informez vos clients américains que :
- des droits et taxes sont désormais facturés sur toutes les expéditions
- les délais de livraison peuvent varier en raison du dédouanement
✅ Action : mettez immédiatement à jour la FAQ de votre site web, les messages de paiement et les scripts du service client.
Référence rapide des principaux tarifs douaniers
Voici les produits canadiens les plus touchés par les tarifs douaniers américains en août 2025. En raison de la nature en constante évolution de la politique commerciale américaine, assurez-vous de consulter un courtier en douane.
Comment savoir si mes marchandises sont conformes à l'ACEUM ?
Entre les exigences de certification mises à jour, la suspension du seuil de minimis américain et le contrôle accru des règles d'origine, il n'est plus simple de s'assurer que vos expéditions sont admissibles au traitement tarifaire préférentiel prévu par l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).
Afin d'aider les entreprises canadiennes à s'adapter à ces changements et à conserver leur avantage concurrentiel dans le commerce nord-américain, Freightcom est fier de présenter son Guide de conformité à l'ACEUM 2025.
Cette ressource concise et pratique est conçue pour aider les expéditeurs à comprendre les éléments essentiels de l'ACEUM, de la classification SH précise aux meilleures pratiques en matière de documentation, en passant par la diligence raisonnable des fournisseurs et la préparation aux vérifications douanières. Que vous gériez des envois de colis ou de fret, ce guide fournit des mesures concrètes pour simplifier la conformité et éviter des perturbations coûteuses.
Avec la révision de l'ACEUM prévue pour 2026, rester en conformité ne consiste pas seulement à éviter des pénalités, mais aussi à garantir des avantages commerciaux à long terme et à maximiser la rentabilité dans toute l'Amérique du Nord.
Nous sommes convaincus que ce guide sera un outil précieux pour vous et votre équipe dans le contexte actuel en pleine évolution du commerce transfrontalier et qu'il restera une référence fiable pour vos opérations d'expédition tout au long de l'année.
Certificat d'origine
Afin de prouver l'éligibilité à l'AEUMC, un certificat d'origine dûment rempli est nécessaire pour toutes les marchandises expédiées. Bien qu'il n'existe pas de modèle officiel pour le certificat d'origine, les neuf informations suivantes doivent être incluses pour qu'il soit valide :
Déclaration de certification de l'importateur, de l'exportateur ou du producteur
Une déclaration attestant que les marchandises sont originaires au sens de l'AEUMC.
Informations sur le certificateur
Nom, adresse, numéro de téléphone et adresse électronique de la personne qui remplit la certification.
Informations sur l'exportateur (si différent du certificateur)
Si l'exportateur est également le certificateur, cette information peut être omise ou indiquée comme « Identique au certificateur ».
Informations sur le producteur (si différent du certificateur/exportateur)
S'il y a plusieurs producteurs, la mention « Divers producteurs » peut être indiquée, mais la liste des producteurs doit être disponible sur demande.
Informations sur l'importateur (si elles sont connues)
Si la certification s'applique à tous vos produits et expéditions, vous pouvez indiquer « Importateurs divers ».
Description et classification tarifaire SH
Description précise des marchandises et code SH à 6 chiffres.
Critère d'origine
Règle applicable en vertu de l'article 4.2 (par exemple, A, B ou C des règles d'origine).
Période globale
Si le certificat couvre plusieurs expéditions de marchandises identiques sur une période donnée, indiquez les dates de début et de fin (jusqu'à 12 mois).
Signature autorisée et date
Signature, date de signature et nom et titre de la personne qui certifie.
Notez que si, dans la plupart des cas, le certificat d'origine peut être certifié par le producteur, l'importateur ou l'exportateur des marchandises, dans le cas des marchandises entrant au Mexique, il ne peut être certifié que par l'importateur.
Foire aux questions
Qu'est-ce qu'un décret présidentiel ?
En bref, un décret présidentiel est un décret signé par le président des États-Unis qui dicte les mesures à prendre par le pouvoir exécutif du gouvernement américain en matière de gouvernance du pays.
Bien que ces décrets puissent être révisés et annulés par la Cour suprême dans certains cas, le président en exercice est le seul à avoir le pouvoir de les promulguer, de les modifier ou de les révoquer.
Quels sont les produits canadiens soumis aux droits de douane américains ?
À l'heure actuelle, les États-Unis ont imposé des droits de douane de 50 % sur l'acier, le cuivre et l'aluminium, de 25 % sur les véhicules fabriqués au Canada et exportés vers les États-Unis, et de 10 % sur les produits énergétiques tels que le pétrole brut et la potasse.
Comment les droits de douane sur les produits non couverts par l'ACEUM affectent-ils les entreprises canadiennes ?
Si une entreprise canadienne exporte des marchandises vers les États-Unis, celles-ci seront soumises à un droit de douane de 35 % si leur pays d'origine n'est pas un pays membre de l'ACEUM. Cela signifie que toutes les marchandises qui ont été cultivées, fabriquées en majorité ou composées en majorité de matériaux provenant d'un pays autre que le Canada, le Mexique ou les États-Unis, sont soumises au décret et aux droits de douane.
Qu'est-ce que la section 321 ?
La section 321 est une disposition de la législation douanière américaine qui, jusqu'à récemment, autorisait l'importation en franchise de droits de douane de marchandises d'une valeur inférieure ou égale à 800 dollars américains.
Cette exemption, communément appelée valeur de minimis américaine, a été mise en place afin de faciliter le commerce international et de réduire les charges administratives liées aux expéditions de faible valeur.
En maintenant les envois sous le seuil de 800 dollars, les importateurs pouvaient généralement contourner les formalités douanières et les frais supplémentaires, ce qui permettait des livraisons rapides et en franchise de droits aux consommateurs américains.
Que signifie la suspension de la valeur de minimis ?
Avant le 29 août 2025, les marchandises entrant aux États-Unis en provenance du Canada, du Mexique et de Chine étaient exemptées de tous droits et tarifs douaniers si leur valeur déclarée était inférieure à 800 dollars américains.
Conformément à ce nouveau décret, toutes les marchandises commerciales entrant aux États-Unis sont désormais soumises aux droits de douane américains, quelle que soit leur valeur déclarée.
Qu'est-ce que l'ACEUM et en quoi diffère-t-il de l'ALENA ?
L'ACEUM (Accord Canada-États-Unis-Mexique), connu sous le nom d'USMCA aux États-Unis, a remplacé l'ALENA en 2020. Tout en conservant le principe fondamental du libre-échange, l'ACEUM introduit des règles modernisées dans des domaines tels que le commerce électronique et le commerce numérique, une protection renforcée de la propriété intellectuelle et des normes améliorées en matière de travail et d'environnement. Il soutient également spécifiquement les petites et moyennes entreprises (PME). Pour les entreprises canadiennes, l'ACEUM vise à faciliter le commerce et à maintenir la plupart des marchandises en franchise de droits entre les trois pays, à condition que les « règles d'origine » soient respectées.
Pourquoi la conformité à l'ACEUM est-elle importante pour les entreprises ?
La conformité à l'ACEUM offre des avantages significatifs, notamment des droits de douane nuls ou réduits, moins d'étapes dans la détermination des droits dus, des chaînes d'approvisionnement nord-américaines plus solides et plus stables, et une plus grande prévisibilité des opérations. Cela se traduit en fin de compte par une réduction des coûts, un meilleur service à la clientèle et une compétitivité accrue. À l'inverse, la non-conformité peut entraîner de graves conséquences, telles que des droits de douane supplémentaires (potentiellement de 35 à 40 % pour les marchandises transbordées), des amendes allant de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de dollars, la facturation rétroactive des droits avec intérêts, la révocation des avantages de l'ACEUM et même des poursuites judiciaires, y compris des embargos ou des peines d'emprisonnement pour les violations graves.
Quelles sont les règles d'origine de l'ACEUM et pourquoi sont-elles essentielles pour bénéficier de l'exonération des droits de douane ?
Les règles d'origine (ROO) de l'ACEUM sont des exigences spécifiques auxquelles les marchandises doivent satisfaire pour prouver qu'elles ont été fabriquées ou transformées de manière significative au Canada, aux États-Unis ou au Mexique, et qu'elles peuvent donc bénéficier d'une exonération ou d'une réduction des droits de douane. Il existe quatre types principaux :
- Entièrement obtenu (WO) : Produits entièrement cultivés, produits ou extraits en Amérique du Nord.
- Changement de classification tarifaire (CTC) : s'applique lorsque des matériaux non nord-américains sont considérablement modifiés au cours de la fabrication, comme le déterminent les changements apportés au code du Système harmonisé (SH).
- Contenu régional en valeur (RVC) : exige un pourcentage minimum de valeur provenant d'Amérique du Nord, englobant les coûts des matériaux, de la main-d'œuvre et de la production (par exemple, les voitures doivent désormais contenir 75 % de contenu nord-américain).
- Exigences spécifiques en matière de transformation : Certaines marchandises doivent subir des étapes de fabrication très spécifiques en Amérique du Nord pour être admissibles (par exemple, les chemises doivent être « coupées et cousues » dans la région).
Une classification précise des codes SH est primordiale, car les règles de l'ACEUM sont directement liées à ces codes ; une classification incorrecte peut entraîner des pénalités ou la perte du statut d'exonération des droits de douane.
Quelles sont les principales exigences en matière de documentation et de tenue de registres dans le cadre de l'ACEUM ?
Pour bénéficier des avantages de l'ACEUM, un certificat d'origine est indispensable. Ce document prouve que les marchandises sont admissibles au titre de l'accord et doit être mis à la disposition de l'importateur au moment de la déclaration en douane. Bien qu'il n'existe pas de formulaire officiel, il doit comporter 9 éléments d'information spécifiques. Ces informations peuvent même être inscrites directement sur la facture. Contrairement à l'ALENA, l'exportateur, le producteur ou l'importateur peut remplir le certificat, bien que le Mexique n'accepte que l'importateur comme certificateur.
Les entreprises doivent également conserver un ensemble complet de pièces justificatives, notamment les bons de commande, les nomenclatures, les déclarations des fournisseurs, les registres de coûts, les registres d'expédition, les documents d'exportation et les examens de conformité internes. Les délais de conservation des documents sont essentiels : le Canada exige la conservation des documents pendant 6 ans après l'exportation, tandis que les États-Unis et le Mexique les exigent pendant 5 ans après l'importation/exportation. Les documents doivent être bien organisés, précis, cohérents et stockés de manière sécurisée afin de pouvoir être récupérés rapidement, car les agences douanières peuvent vérifier les déclarations d'origine plusieurs années après.
En quoi les procédures d'importation et les seuils de minimis de l'ACEUM varient-ils d'un pays à l'autre (Canada, États-Unis, Mexique) ?
Bien que l'ACEUM fournisse un cadre commun, chaque pays a des règles d'importation et des seuils de minimis spécifiques (la valeur monétaire en dessous de laquelle les droits/taxes sont exonérés pour les envois par messagerie) :
- Canada : Exonération des droits de douane jusqu'à 150 $ CA, exonération des taxes jusqu'à 40 $ CA pour les importations par messagerie relevant de l'ACEUM. Pour les pays non membres de l'ACEUM, le seuil est de 20 $ CA. L'ASFC est chargée de l'application de la réglementation. La certification d'origine nécessite 9 éléments de données, et le label « Fabriqué au Canada » implique un contenu national de 51 %. La conservation des documents est de 6 ans.
- États-Unis : pas de seuil de minimis pour les droits et taxes en général, mais l'entrée officielle commence à 2 500 dollars américains. Le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (CBP) applique l'USMCA. L'importateur américain est responsable de la demande des avantages de l'ACEUM. La certification d'origine nécessite 9 éléments de données. La conservation des documents est de 5 ans. Des règles spéciales s'appliquent aux produits automobiles et aux textiles (niveaux de préférence tarifaire).
- Mexique : Exonération fiscale jusqu'à 50 dollars américains et exonération de droits de douane jusqu'à 117 dollars américains. Ces seuils sont inférieurs à ceux du Canada, ce qui a un impact sur le commerce électronique. Les principales agences sont la SAT et l'ANAM. Le certificat d'origine doit contenir les 9 données requises, mais seul l'importateur peut être désigné comme certificateur. La durée de conservation des documents est de 5 ans. Le Mexique a renforcé l'application de la loi, en particulier pour les marchandises sensibles, et son Plan Maestro 2025 prévoit une augmentation des audits de conformité.
Quelles sont les stratégies efficaces pour gérer la conformité à l'ACEUM et atténuer les risques ?
Une conformité efficace à l'ACEUM nécessite une approche continue et proactive :
- Programme de conformité proactif : mettre en œuvre des contrôles internes rigoureux, effectuer une diligence raisonnable approfondie sur les fournisseurs, réaliser des audits internes réguliers, former continuellement le personnel et utiliser des logiciels de conformité commerciale pour rationaliser les processus.
- Répondre aux audits douaniers : Comprenez que les audits peuvent être aléatoires ou ciblés. Dès réception d'un avis, répondez rapidement et de manière transparente, compilez immédiatement tous les documents pertinents et envisagez de divulguer volontairement à l'avance les incohérences. Il est fortement recommandé de faire appel à un courtier en douane ou à un spécialiste de la conformité commerciale. Les entreprises ont également le droit de faire appel des avantages refusés.
- Stratégies d'atténuation des risques : Demandez des décisions anticipées pour obtenir des décisions juridiquement contraignantes sur la classification SH et l'origine. Intégrez des clauses d'indemnisation solides dans les contrats avec les fournisseurs afin de les tenir responsables en cas de certifications d'origine incorrectes. Explorez d'autres sources d'approvisionnement en Amérique du Nord afin d'augmenter le contenu CUSMA. Suivez en permanence les mises à jour réglementaires, car le CUSMA est un « accord vivant » dont la révision est prévue en 2026.
Qui peut remplir le certificat d'origine et quels sont les conseils pour faciliter cette démarche ?
Dans le cadre de l'ACEUM, le certificat d'origine peut être rempli par l'exportateur, le producteur ou l'importateur. Cependant, il est essentiel de garder à l'esprit que le Mexique n'accepte que l'importateur comme certificateur.
Voici quelques conseils pour faciliter le processus :
- Utiliser les modèles fournis par des agences telles que l'ASFC (Canada) et le CBP (États-Unis).
- Utiliser des certificats généraux pour les expéditions répétées des mêmes marchandises, couvrant jusqu'à 12 mois, et ne pas oublier de les mettre à jour en cas de changement.
- Passer au numérique avec des soumissions électroniques et des signatures électroniques, qui sont généralement acceptées et peuvent simplifier le processus.
- Placer les 9 éléments de données requis directement sur la facture, éliminant ainsi le besoin d'un formulaire séparé.
Où les entreprises peuvent-elles trouver des ressources officielles et de l'aide gouvernementale pour se conformer à l'ACEUM ?
Les entreprises peuvent accéder à diverses ressources officielles pour se conformer à l'ACEUM :
- Canada Tariff Finder: Pour trouver les codes SH et les taux de droits de douane.
- Affaires mondiales Canada: Fournit le texte complet de l'ACEUM et des résumés.
- Service des délégués commerciaux: Offre des guides et l'aide d'experts.
- Règlement sur les règles d'origine de l'ACEUM: Contient le texte juridique pour la conformité.
- U.S. Customs and Border Protection (CBP): propose le Centre USMCA pour les guides et les modèles, les règlements uniformes pour les textiles et les procédures douanières, ainsi que les décisions anticipées pour la certitude de la classification.
- Sat.gob.mx: supervise la conformité fiscale et les recettes douanières.
- Anam.gob.mx: gère les opérations douanières quotidiennes.
- Secretaría de Economía: fournit une politique économique et un soutien aux exportateurs.
- Secrétariat de l'ACEUM: pour le règlement des différends.
- Courtiers en douane et professionnels du commerce: essentiels dans les situations complexes ou en cas de doute, ils fournissent des conseils et une assistance spécialisés. Ces services peuvent aider les entreprises canadiennes à répondre aux décisions de l'ASFC.